Ils pouvaient être radieux les joueurs de Salanque Côte Radieuse, après leur succès face à notre valeureuse équipe du RC Saudrune.

Nous savions tous, coachs, dirigeants et joueurs que ce premier déplacement de l’année, marquant la phase des matchs retours, allait être périlleux chez notre adversaire Catalan.

Née d’une entente US Canet Sainte Marie, Toreilles XV, l’équipe fanion évolue en Fédérale2, et l’équipe Bélascain se qualifie régulièrement pour les phases finales. C’est dire si l’adversaire est coriace. Avant d’arriver à Toreilles, nous croisons quelques taureaux qui nous dévisagent avec un air menaçant. Le même regard que celui que t’adresse ton adversaire quand tu le croises dans le tunnel avant de fouler la pelouse.

Pour quatre de nos joueurs, c’est le baptême du feu dans cette catégorie. Loïc POUDES, éloigné des terrains depuis une longue blessure, Thomas GUYOT qui a repris sa licence, il y a peu de temps, Julien SAUTER GALIANA jouant jusque là avec nos juniors et enfin Léo COTTE qui avait la lourde tâche de suppléer en 8, Pierre JARDIN blessé. Une parenthèse pour Léo. Tout le monde a pu se rendre compte de la magnfique et abondante chevelure qu’il arbore. Il se trouve que notre joueur, décidément aux multiples talents, va passer un casting pour jouer sur scène un remake du Roi Lion où il devrait tenir le rôle de Simba. Dès que nous en saurons un peu plus, nous communiquerons sur sa carrière naissante de comédien.

Dès l’entame, chacun comprendra que même si le soleil est radieux, ce ne sera pas une promenade de santé. Dès la 4ème minute, nous prenons un essai par l’ailier, qui tel une flêche traversera notre défense. Ce satané numéro 14 récidivera plus tard par une action identique. Encore une fois notre défense sera mystifiée. De notre côté, nous répliquons quelques minutes plus tard par notre ailier Selim BELDJOUDI, qui d’une magnifique accélération, déposera la défense adverse. La transformation et la pénalité un peu plus tard nous permettra de recoller au score et d’espérer. Mais dès la deuxième mi-temps, la machine Salanque se remet en route et un nouvel essai créera le break. Nous ne marquerons plus aucun point dans cette mi-temps, à l’inverse de notre adversaire, qui tel un picador, viendra plusieurs fois nous piquer. La fin du match sera sifflée sur le score sans appel de 35 à 10. L’adversaire était plus fort.

Au rugby, comme dans d’autres sports, il y a des moments clefs dans un match où il faut éviter de prendre des points. Un essai en tout début de match, un autre juste avant la mi-temps, suivi par un nouveau, dès l’entame. Ca vous file mal à la tête, ça met en confiance l’adversaire et içi ça le rend particulièrement radieux.

Affronter le second du championnat qui vise la première place de la poule, nous savions que ce serait très dur pour notre jeune équipe. Sur la feuille de match, deux 97 pour ce qui nous concerne, alors qu’en face, il y avait onze 97. Certes l’âge ne fait pas tout, mais nous nous rendons compte à chaque sortie, que l’expérience dans cette catégorie Bélascain pèse tout de même fortement.

Nos garçons continuent à apprendre au contact de ces grosses équipes et font preuve de courage en ne lachant rien. L’apprentissage continue et il y aura des jours meilleurs pour cette équipe de copains. Nous aussi, nous aurons des moments radieux…

Enfin je terminerai par un proverbe africain que m’a dit un jour un vieux chef de tribu qui m’hébergeait pour une nuit dans sa hutte.

« C’EST EN ESSAYANT ENCORE ET ENCORE QUE LE SINGE APPREND A BONDIR »

Daniel MAURY