Féminines. Des soeurs jumelles internationales évoluent à Fonsorbes.

Marion et Morgane : le bleu leur va si bien./Photo DDM, F. Charmeux

Avec un papa passionné, Marion et Morgane Peyronnet, sœurs et jumelles de surcroît, sont tombées très tôt dans la marmite ovale. Des débuts à l’école de rugby de la Saudrune à l’âge de 8 ans jusqu’au passage en seniors en deuxième division à Fonsorbes il y a deux saisons, beaucoup de temps a passé. Au point que celles qui fêteront leur vingtième anniversaire en juillet soient aujourd’hui considérées comme des valeurs montantes du rugby féminin français.

Internationales chez les moins de 20 ans (4 sélections) après avoir été sacrées championnes de France à VII avec Fonsorbes en cadettes, Marion et Morgane franchissent les étapes ensemble. Sans avoir toutefois la volonté de cultiver un mimétisme sans faille, elles qui se considèrent avant tout comme des sœurs. La première évolue d’ailleurs à l’aile de la troisième ligne, la seconde au centre. Mais la réputation et les attitudes sont identiques. « On nous surnomme les sécateurs ou les missiles », avoue en souriant Morgane, également capée à VII, toujours chez les moins de 20 ans. « Quand elles plaquent, les autres s’en souviennent », confirme Patrick, le papa.

Complices dans la vie, elles le sont forcément sur le terrain. « On se trouve parfaitement. Parfois, un seul regard suffit », poursuit Marion. Une connivence qui a des incidences lorsque l’une ou l’autre manque à l’appel. « C’est vrai que cela joue un peu, surtout sur le plan psychologique », reconnaît Nadine, la maman.

La suite logique de cette incroyable ascension serait un appel dans la grande équipe de France. Mais Marion comme Morgane ne se formalisent pas, elles qui prennent le rugby avant tout comme une passion. Et de poursuivre unanimement : « On n’en parle pas même si on fait de notre mieux pour pouvoir un jour y prétendre ».

Ce sera peut-être loin de Fonsorbes, elles qui risquent d’être amenées par leurs études à quitter le cocon familial la saison prochaine. Et par ricochet à être séparées pour la première fois. Mais quoi qu’il advienne, la flamme ovale ne s’éteindra pas.

PUBLIÉ LE 31/05/2012 09:12 | M. GH. – ladepeche.fr