Encore un réveil matinal pour nos jeunes Bélascains qui se rendaient à Pezenas défier l’équipe locale.

Un réveil le dimanche matin tôt, comporte quelques particularités. Tu frappes à la porte de la chambre du garçon et tu oses prononcer « c’est l’heure ».

En général un grand silence s’ensuit. Tu recommences à taper un peu plus fort au risque de réveiller toute la maison. Sans réaction, tu commences à t’agacer car l’autocar ne va pas attendre. Là, carrément tu tambourines. Enfin tu entends une voix caverneuse, proche d’un cri d’animal, la même entendue dans le film de J.J. Anaud, La Guerre du Feu, quand l’homme préhistorique pour la première fois, voit du feu. Quelques minutes après, tu croises le joueur et tu te risques un « alors en forme ? » et là tu reçois un regard aussi dévastateur qu’une rafale de kalach. Dans de pareil cas, rien ne sert d’insister, direction le stade de Cugnaux où là encore tu croises de drôles de paroissiens qui ont eu tellement de mal à sortir de leur lit, qu’ils arrivent avec leur grand oreiller. Tu te dis pourvu que la prochaine fois ils n’emmènent pas leur matelas en 140. (n’est ce pas Loup?). Pour eux « retiens la nuit », n’a pas marché.

Quoique qu’on en dise, les garçons sont à l’heure et c’est bien là l’essentiel.

Chacun s’affaire à ses taches et bientôt sacs de maillots, intendance, gamelles, repas, réchauds…et joueurs sont dans le car pour le départ. Alors que nous roulons depuis quelques minutes, nous passons à proximité d’un lac et là par dessus l’étang, soudain on a vu passer des oies sauvages. Elles s’en allaient vers le midi, la Méditerranée. Comme nous, fit remarquer coach Thomas.

Voyage studieux, à l’avant du car les anciens qui tapent la belotte, sont accompagnés des chansons de Johnny (attention, je préfère préciser que si le coach de l’équipe seniors Johnny, nous a envoyé un message d’encouragement, celui qui chante, c’est le vrai, l’inégalable Johnny Halliday).

Juste avant une halte sur l’aire de repos, c’est « Que je t’aime » que nous fredonnons. Que se passe-t-il alors, dans l’esprit de notre soigneur Eric?  Il remonte dans le car avec un cadeau pour notre manager, un savon en forme de coeur. Philippe grand gaillard au coeur tendre est touché par le geste. « Excuse moi partenaire » mais je ne pouvais pas passer sous silence cet instant.

Le repas sera pris à proximité du stade, sous une pluie fine et un froid glacial.

Le discours d’avant match exceptionnellement se tient à l’arrière du car où l’équipe est regroupée.

L’équipe de Pézénas est devant nous au classement donc le deal est simple, il faut gagner. Le début du match est plutôt à notre avantage mais nous avons le chic de nous rendre les choses compliquées. Comme quand nous avons du mal à nous dégager de nos vingt-deux mètres, nous exposant à une faute ou à une perte de ballon. De plus les mauvaises conditions climatiques ne rendent pas les choses aisées. Les joueurs de Pezenas font de nombreuses fautes avec en particulier des plaquages hauts (deux cartons jaunes) et ont tendance à plonger dans les regroupements.  Pierre qui marquera le premier essai de la partie sera  un peu malmené  par l’adversaire ce qui lui fera dire « Quoi ma gueule » et « Les coups ». Un deuxième essai sera inscrit par notre ailier Selim et là ce sera « Tout feu tout flamme ». Nous aurions pu prendre le large sur cette première mi-temps si l’arbitre avait sifflé un essai de pénalité contre Pézenas, puisque l’un de nos joueurs filant à l’essai fut stopper par une cuillère . Geste illicite qui aurait dû également être sanctionné par un carton rouge. C’est sur le score de 12 à 10 qu’est sifflée la mi-temps en notre faveur (deux essais dont une transformation de Nathan contre un essai transformé plus une pénalité).

Match crispant car nous ne concrétisons pas notre domination en scorant. Dans de pareils cas, il arrive souvent que l’on regrette en fin de match les occassions manquées pour peu que l’adversaire fasse preuve d’opportunité.

A la mi-temps le discours des coachs est clair. Donner du rythme, accélérer le jeu, « Allumer le feu ». La  deuxième mi-temps, sera du même niveau que la première, assez pauvre sur le contenu. Quelques actions, des cocottes, ont par moment apporté un plus, mais ce n’était pas un après-midi « Rock’n’ Roll » en terme de jeu. Peut être aurions nous pu implorer « Marie ».

Un essai de Cptain Max, et deux pénalités de notre 10, vinrent sceller le sort de ce match qui ne restera pas un match de référence. Avec cette victoire à l’extérieur 23 à 13, nous réalisons une bonne performance comptablement, mais la joie mesurée des garçons au coup de sifflet final, démontre qu’eux égalemment sont conscients que la copie rendue n’est pas conforme aux ambitions affichées. Ce furent les propos des coachs, qui tout en félicitant l’équipe pour la victoire, ne manquèrent pas de souligner nos insuffisances.

Il faudra sortir un match d’une autre qualité dès dimanche prochain face à Sud Toulousain (Saint sulpice /S/ Lèze) pour espérer faire un résultat. Soyons sûr que notre adversaire qui vient de perdre à domicile, viendra chercher la victoire sur nos terres. Alors au boulot, si en cette période de fête, nous ne voulons pas être les dindons de la farce.

Nous avons montré contre Tournefeuille, un beau potentiel.

Ce serait vraiment dommage de terminer cette phase aller « Les bras en croix », alors c’est « Maintenant ou jamais ».

Daniel MAURY